Prenant part actuellement au deuxième sommet parlementaire mondial contre la faim et la malnitrition de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture au Chili, Abdoulaye Vilane, président du réseau des parlementaires de la cedeao sur l’égalité des genres et les investissements dans l’agriculture et la sécurité alimentaire est revenu largement dans son discours sur la présention du réseau et ses perspectives.
En effet, selon lui, le réseau des parlementaires de la CEDEAO sur l’égalité des genres et les investissements dans l’agriculture et la sécurité alimentaire a été lancé en décembre 2018 pour renforcer les capacités des parlementaires de la CEDEAO à apporter une réponse sensible au genre à ces défis multiples à travers l’adoption de législations, de politiques et de plans d’investissement relatifs à l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes dans le secteur agroalimentaire, que ce soit au niveau national ou sous-régional, rappelle t’il.
« le réseau offre également un cadre de dialogue multi-acteurs à travers des activités qui réunissent les parlementaires, les responsables politiques, les organisations de la société civile, les organisations paysannes et les experts.
Les parlementaires de la CEDEAO, auront l’occasion de profiter de ce forum pour partager des expériences et rechercher des opportunités de collaboration aux niveaux mondial et intrarégional pour atteindre nos objectifs communs de mettre fin aux inégalités entre les genres et de parvenir à la sécurité alimentaire et la transformation rurale » explique l’honorable député et président du conseil départemental de kaffrine.
La protection constitutionnelle des droits des femmes rurales est la protection juridique la plus élevée qui puisse leur être accordée. La plupart des constitutions africaines intègrent des dispositions sur le droit à l’égalité entre les hommes et les femmes et/ou non-discrimination fondée sur le genre. Ainsi les parlementaires de la CEDEAO reconnaissent et réaffirment la nécessité d’introduire une législation et des politiques spécifiques pour garantir le droit des femmes à une alimentation adéquate et pour mettre fin aux discriminations fondées sur le genre et autres facteurs sociaux, souligne M. Wilane.
Avec l’appui de la FAO, l’Institut International pour le Développement Durable et OXFAM en collaboration avec l’ONG Femmes et Développement en Afrique (WILDAF), diverses activités ont été menées dont :
• Une visite d’échange de parlementaires de la CEDEAO au Rwanda, en juillet 2019, pour apprendre les bonnes pratiques en matière de lois, politiques et investissements répondant aux priorités genre.
• Une multitude de webinaires et de formations thématiques portant sur des aspects essentiels de la sécurité alimentaire et la nutrition des femmes, ceci en vue de l’atteinte de la Faim Zéro, et aussi des cours en ligne pour renforcer les capacités en matière de genre de parlementaires.
• Le renforcement des capacités et forums parlementaires au Bénin, Ghana, Niger, Sierra Leone, Togo et Sénégal, liste M. Vilane.
Toutefois, ajoute t’il, Les actions futures du réseau porteront sur le renforcement des capacités, la domestication du réseau dans tous les pays membres de la CEDEAO, la mise en œuvre de plans d’action genre au niveau de pays, et de celle du Pacte Parlementaire Mondial qui émanera de ce sommet.
« Ce sommet parlementaire est donc une occasion importante pour partager les expériences du réseau et rechercher des possibilités de collaboration à l’échelle mondiale et intrarégionale afin d’atteindre nos objectifs communs, à savoir mettre fin aux inégalités entre les hommes et les femmes et parvenir à la sécurité alimentaire et à la transformation rurale inclusive » magnifie t’il.
Pour que ces activités continuent avec le succès qu’elles ont connu jusqu’ici, les parlementaires de la CEDEAO reconnaissent et réaffirment la nécessité d’introduire une législation et des politiques spécifiques pour garantir le droit des femmes et des jeunes à une alimentation adéquate et pour mettre fin à toutes formes de discrimination fondées sur le genre et autres facteurs sociaux. De même, ils/elles s’engagent à continuer à œuvrer pour:
• Réduire l’écart entre les hommes et les femmes en matière de sécurité alimentaire et de nutrition ;
• Adopter des lois et des mesures tenant compte de la dimension de genre qui contribuent à faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes dans nos pays, et soutenir la création de lois modèle au niveau régional ;
• Plaider pour l’inclusion des femmes et des jeunes dans tous les processus de prise de décision pour la transformation du système agroalimentaire dans la région de la CEDEAO ; et
• Redoubler d’efforts et continuer à plaider pour l’égalité des genres dans les systèmes agroalimentaires dans les forums clés aux niveaux national, régional et mondial, a t’il indiqué.