Département de Kaffrine
Historique de Kaffrine
Le département de Kaffrine est un des quatre départements de la région du même nom située au centre du Sénégal. Il couvre une superficie de 2716 km² soit 24,29 % du territoire régional.
Le département de Kaffrine est limité au Nord par les départements de Gossas (région de Fatick) et de Mbacké (région de Diourbel), au Sud par le département de Nioro du Rip (région de Kaolack) et la République de la Gambie, à l’est par les départements de Koungheul et Malèm Hoddar et à l’ouest par le département de Birkelane et la commune de Mboss dans le
département de Guinguinéo.
La circonscription est subdivisée en 02 arrondissements (Gniby et Katakel) créés lors du redécoupage de 2008 et compte 09 communes dont Diamagadio, Diockoul Mbelbouck, Kathiotte, Médinatoul Salam 2, Nganda, Boulel, Kahi, Gniby et Kaffrine.
1 - Données socio démographiques
Les données de projection de 2022 estiment la population du département à 286 526 habitants soit 37% de la population de la région avec un taux d’accroissement moyen annuel supérieur à 1,80% .
Avec une densité moyenne de 105 habitants/km2 , le département de Kaffrine regorge beaucoup d’établissements humains. La répartition par sexe, montre une légère prédominance des femmes avec 51,2% de la population départementale. L’analyse de la population des moins d’un an (0- 1 an) fait état de l’existence de disparités importantes entre les départements. En effet, cette fourchette de la population représente plus de 6,1% dans le département de Kaffrine. La valeur de l’indicateur pour le niveau national est de 5,2%. En outre, il faut noter que la population au niveau du département de Kaffrine est très jeune avec près de 75% qui ont moins de 30 ans.
Tableau 1 : Données socio démographiques du département de Kaffrine
Quelques caractéristiques physiques
Le climat est de type soudano-sahélien avec une saison des pluies de courte durée allant de Juillet à octobre et une longue saison sèche de 8 à 9 mois. Les précipitations sont tributaires de la présence de la mousson en provenance du Sud issue de l’anticyclone de Sainte-Hélène.
La durée, l’intensité et la répartition saisonnière des pluies en un endroit donné varient considérablement d’une année à l’autre.
Les plus fortes précipitations sont enregistrées durant les mois d’août et de septembre avec des moyennes pouvant aller jusqu’à plus de 600 mm. Les températures, quant à elles sont généralement élevées, avec des variations importantes.
Elles oscillent entre 26 et 39°C, avec une moyenne de 29°C et une durée d’ensoleillement moyenne de onze (11) heures. Les plus basses températures sont enregistrées en décembre et janvier et les plus élevées entre mars et mai. Dans l’ensemble le relief est généralement plat avec une légère inclinaison du nord au sud.
Dans la partie méridionale du département des zones dépressionnaires sont relevées dans quelques communes.
Le Baobolong constitue le principal cours d’eau localisé dans le département de Kaffrine. On note département la présence de mares temporaires alimentées par les eaux de ruissellement. Elles servent à effectuer d’activités diverses telles que l’abreuvement du bétail. Cependant, les déficits pluviométriques et l’ensablement entrainent le tarissement précoce voire la disparition progressive des mares et points d’eau.
Le département de Kaffrine est situé dans la zone de transition entre le domaine sahélien et le domaine soudanien. Cette configuration lui donne une végétation très variée. Au nord notamment dans une grande partie de l’arrondissement de Gniby, on retrouve une savane arbustive caractérisée par un écosystème qui regroupe les espèces forestières typiques de la zone sahélienne.
LES SECTEURS D’ACTIVITES ECONOMIQUES PHARES
Les caractéristiques éco-géographiques du département, la diversité de son écosystème, la quantité moyenne annuelle de pluies qu’il reçoit, la présence du Baobolong, qui traverse
l’essentiel de la partie sud, lui confère d’énormes potentialités agricoles.
Les prédispositions naturelles et la vocation agro pastorale des ménages fait de
l’agriculture la principale activité des populations de la zone.
L’agriculture, fortement dépendante de la pluviométrie est essentiellement dominée par les cultures pluviales qui sont constituées principalement d’arachide, de céréales (mil, sorgho,
maïs, riz de plateau). Cependant, la mise en place de bassins de rétention tout le long du Baobolong et au niveau des bas-fonds, dont la plupart dans l’arrondissement de Katakel, permettra aux populations bénéficiaires d’expérimenter et d’intensifier les cultures de contresaison.
L’élevage, deuxième activité économique des populations du département de Kaffrine, est de type extensif. Ce sous-secteur participe de façon significative au renforcement de la sécurité alimentaire devenant ainsi une activité très lucrative pour les populations. Il est plus pratiqué dans la partie nord du département avec la présence de fortes colonies d’éleveurs. Compte tenu du nombre de ménages qui s’y activent, il est important d’appuyer les principaux acteurs en infrastructures pastorales et renforcer leurs capacités techniques. Le cheptel est composé de bovins, ovins, équins, asins, caprins et volailles.
Le département de Kaffrine dispose de cinq forêts classées dont une située dans la localité de Mbégué dans la commune de Gniby, deux dans la commune de Kahi (Forêt de Kassas et de Kaffrine), la Foret classé de Dankou dans la commune de Diamagadio et la Foret classé de Pathé Thiangaye dans la commune de Médinatoul Salam 2. Le domaine forestier du département s’étend sur une superficie de 40 493 ha. Le tableau ci-dessous donne le détail par massi
Tableau 2 : Liste des forêts classées du département de Kaffrine
Quelques caractéristiques physiques
Le département de Kaffrine dispose d’un potentiel forestier inestimable. Cependant, on assiste de plus en plus à une diminution de ce legs à cause des coupes abusives de bois et des feux de brousse assez récurrents ces dernières années dans le département. Les comités de gestion qui étaient mis en place au temps du PROGEDE 2 sont assez léthargiques et disposent de peu de moyens pour faire face à cette situation. Ainsi, la redynamisation de ces instances s’impose afin de préserver le peu de patrimoine forestier qui reste au département